• Sexe,genre,orientation sexuelle


    Samedi 21 Janvier 2017 à 19:39
    zephylyne

     Sexe, genre et orientation sexuelle

     

    Les visions actuelles de l’identité de genre, y compris au sein de la WPATH, ont fortement évolué depuis Benjamin, et elles n’utilisent plus l’orientation sexuelle comme critère de diagnostic.

     

    De nos jours, toute personne transgenre peut choisir sa propre voie en termes de préférences sexuelles. Ce qui demeure, c’est la distinction entre le travestissement et le travestissement fétichiste. Ce dernier est considéré comme un phénomène isolé non lié à l’identité de genre mais à l’excitation sexuelle et au fétichisme en général. 

     

    Les recherches de Motmans ont également démontré que dans le milieu des organismes d’entraide, chaque groupe transgenre se distancie clairement de la connotation de sexualité et de travestissement fétichiste.

     

    Une autre évolution remarquable concerne la disparition de l’homosexualité en même temps que l’apparition des troubles de l’identité de genre dans le DSM. La décision de supprimer l’homosexualité du DSM vint en 1973, après d’intenses pressions. L’édition de 1980 (DSM III) ne reprenait donc plus l’homosexualité en tant que catégorie. A sa place, elle mentionnait le «Gender identity disorder» dans la nouvelle catégorie «Troubles psychosexuels». L’invention du «rouble de l’identité de genre» en tant que catégorie médical et les possibilités médicales qui découlent de cette évolution semblent avoir enlevé la variance de genre de la catégorie «homosexualité» pour l’intégrer dans la section «troubles psychosexuels». Kosofsky Sedgwick affirme que le «GID des enfants» (bien plus souvent diagnostiqué chez les garçons que chez les filles) prend la place de la catégorie «homosexualité», qui figurait jadis dans le DSM.

     

    La pratique du traitement chez les enfants de genre variant, un nouveau domaine qui suscite d’âpres discussions, en est la confirmation. L’étude de 

    Cohen-Kettenis et al. démontre que seuls 23% des enfants traités signalent les mêmes problèmes à l’âge adulte et s’intègrent alors dans le diagnostic du GID.

     

    La majorité des enfants concernés sont des garçons affichant un comportement intergenre durant leur enfance mais s’avérant homos et non filles trans à l’adolescence. GIRES et al. estime plutôt, avec prudence, que le résultat de l’expression de genre variant fluctue lorsque les enfants manifestant un GID atteignent l’âge adulte et ne peut être prédit avec certitude.

     

    Les opposants craignent que les parents qui jugent problématique l’expression de genre de leur enfant puissent abuser du diagnostic GID pour l’envoyer dans un centre de traitement. Quoi qu’il en soit, ce n’est plus l’homosexuel qui est envisagé comme pathologique, comme un troisième sexe, un inverti, mais c’est désormais la personne trans qui est considérée comme malade. 

     

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