• Le genre qu'est-ce-que c'est?


    Samedi 21 Janvier 2017 à 12:44
    zephylyne

     Le genre, qu’est-ce-que c’est ? Par Guillaume Varinot

     

     
    Nous entendons de plus en plus parler de genre, à bon ou mauvais escient. Et pour cause, de nombreux faits d’actualité viennent aborder ces questions ; à savoir, le genre, qu’est-ce que c’est ? Est-ce différent du sexe ? Qu’est-ce-que la théorie du genre? Que ce soit par l’artiste Conchita Wurst, récemment couronnée lors de l’Eurovision, les nouvelles égéries de grands couturiers ayant changées de sexe,  ou la polémique de ce début d’année sur l’enseignement possible de cette fameuse théorie à l’école, la médiatisation de ces nouveaux faits de société fait qu’une partie de la population se questionne.

    Pour démêler le vrai du faux, intéressons-nous directement à la définition du genre relative aux sciences sociales : « le genre est un concept utilisé pour désigner les différences non biologiques entre les femmes et les hommes (…) Alors que le sexe fait référence aux différences biologiques entre femmes et hommes, le genre réfère aux différences sociales, psychologiques, mentales, économiques, démographiques, politiques, etc. »

    Premier enseignement fondamental : le genre n’est pas à confondre avec le sexe. Il va au-delà des seuls attributs biologiques et permet donc de penser les relations entre femmes et hommes en termes de rapports sociaux. Et attention, le genre se distingue aussi de l’orientation sexuelle !

    Second enseignement : l’identité sexuelle pourrait s’aborder de différentes manières : par le sexe biologique mais aussi par des critères sociaux, psychologiques… Et c’est ce qui fait peur. Un individu né homme pourrait se sentir profondément femme. Et inversement. C’est ce que l’on appelle l’identité de genre : « s’affirmer homme ou femme est lié à une conviction profonde qui est souvent ressentie dès l’enfance ». D’ailleurs, le droit international a déjà remplacé le terme d’identité sexuelle par l’identité de genre dans ses textes.

    Pourquoi le genre a défrayé la chronique il y a quelques mois ?

    Tout est parti, sommes-toutes assez « discrètement », des nouvelles éditions des manuels de sciences de la vie et de la terre, accusées de promouvoir la « théorie du genre » au travers de ses pages intitulées « Devenir Homme ou Femme ». La suite, c’est une surenchère de maladresses, de traductions approximatives, de pseudos pressions politiques menées par des pseudos groupes radicaux visant le coup de pub et la postérité éphémère. Le problème est que trop peu de médias ont expliqué ce qu’était sur le fond la théorie du genre, préférant les témoignages de parents décontenancés et les boulettes politiques.

    La théorie du Genre est une traduction erronée du terme anglais « Gender Theory », utilisé en sciences sociales. Ainsi qualifié en France, la théorie renvoie à un système de pensée très cohérent et validé, qui serait promulgué par les féministes, militants de l’égalité hommes-femmes, partisans des mouvements homosexuels en tout « genre »… Or, l’essence de la « Gender Theory » est l’étude de genre. En sciences sociales, c’est un concept, un outil de penser et non une théorie ou une idéologie. C’est une hypothèse qui considère que les identités sexuelles ne sont pas biologiquement déterminées mais socialement construites.

    Pour être un peu plus concret, ces manuels scolaires stipulaient que « le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. (…) L’orientation sexuelle doit être clairement distinguée du sexe biologique de la personne. »  (Hachette) Ou encore « en sociologie, l’identité sexuelle se réfère au genre par lequel une personne est socialement reconnue. » (Hatier). Devons-nous en parler à nos jeunes étudiants? Nous avons tous notre opinion sur le sujet. Je crois qu’à l’heure ou internet et l’information de masse prédomine, en libre accès, il n’est peut être pas si mal que l’éducation nationale aborde ce sujet, validé par un collège de professionnels, adapté pour un jeune public, et déjà inscrit dans le droit international.

    Et comme disait Simone de Beauvoir: « On ne nait pas femme, on le devient » !
    source:dijon-sante.fr

     




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