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hypothèses étiologiques
Samedi 21 Janvier 2017 à 22:49 zephylyne
Hypothèses étiologiques
Hypothèses psychiatriques
On ignore encore la cause véritable du transsexualisme qui est, pour l'instant, considéré par certains comme une maladie mentale de type conviction délirante, psychotique ou perverse. On connaît d'autres dysmorphophobies, en particulier en sexologie, où la discordance entre la perception du patient et sa réalité anatomique est importante.7 Il arrive que des patients psychotiques présentent des idées délirantes somatiques ou s'automutilent au niveau des parties génitales dans des phases aiguës. Il n'empêche que les tests psychologiques effectués chez les transsexuels ne révèlent que rarement une schizophrénie ou une autre forme de psychose et que les personnalités borderline et névrotiques sont beaucoup plus fréquentes. On rencontre des transsexuels dans toutes les couches sociales et professionnelles.
Hypothèses familiales
Les parents des transsexuels auraient certaines caractéristiques, comme une mère trop symbiotique, mal à l'aise dans sa féminité ou dépressive de longue date, et un père absent, froid et peu sûr de sa virilité.8 On a aussi accusé les parents de transsexuels d'avoir trop désiré un enfant du sexe opposé et de l'avoir donc élevé comme tel. L'étude du devenir des enfants porteurs de malformations ambiguës des organes génitaux externes montre en effet qu'un enfant s'adapte au rôle sexuel dans lequel il est éduqué même si son sexe génétique et/ou gonadique est différent.9 L'éducation et la perception du milieu environnant sont plus déterminantes sur l'identité sexuelle que le sexe biologique.10
Hypothèses biologiques
Le processus de maturation cérébrale qui mène à la perception de l'identité sexuelle passe par la représentation du corps et de ses fonctions au niveau cognitif. On sait que la perception de l'image corporelle peut être altérée, comme on le voit fréquemment chez les anorexiques ou dans les troubles somatoformes douloureux. Chez les transsexuels, on a évoqué l'hypothèse que l'identité sexuelle pourrait être perturbée par une exposition hormonale anormale in utero, ou par une insensibilité cérébrale aux hormones sexuelles ou aux neurotransmetteurs correspondants (LH, FSH), ou encore par une modification des noyaux centraux de l'hypothalamus qui pourraient aussi favoriser l'homosexualité. Les processus de différenciation sexuelle au niveau cérébral sont encore peu connus et toutes les hypothèses sont possibles.
L'exemple des «testicules féminisants» qui sont des hommes souffrant d'une insensibilité partielle ou complète à la testostérone et qui se développent sous une apparence de femme malgré leur caryotype XY et la présence de testicules fonctionnels montre qu'ils ne demandent jamais de réassignation sexuelle lorsque l'on découvre leur diagnostic et leur sexe d'origine à la puberté en investiguant les causes de leur aménorrhée. Ils se sentent bien dans leur identité de femme et tiennent beaucoup à ce que leur caryotype masculin reste un secret médical.
Hypothèses sexuelles
On a aussi évoqué l'idée que la transsexualité serait une forme d'homosexualité «aggravée», les hommes homosexuels étant souvent considérés comme efféminés et les femmes homosexuelles comme des garçons manqués, et ceci dès leur plus tendre enfance. Mais ces critères sont très subjectifs et on rencontre aussi bien des homosexuels virils que des homosexuelles féminines. Les études menées sur des enfants présentant des troubles de l'identité sexuelle ne confirment d'ailleurs pas cette hypothèse, puisque les petits garçons efféminés deviennent effectivement plus souvent homosexuels que les autres, mais très rarement transsexuels.
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