• Classification par <<types>>


    Samedi 21 Janvier 2017 à 22:38
    zephylyne

    Classification par « types »sur la Sex Orientation Scalede Harry Benjamin

     

    Groupe I

    - Type I: Pseudo-travesti

    - Type II: Travesti fétichiste

     

    Groupe II

    - Type III: Véritable travesti

    - Type IV: Transsexuel non chirurgical 

     

    Groupe III

    - Type V: Véritable transsexuel, intensité modérée 

    - Type VI: Véritable transsexuel, haute intensité

     

    Source : Benjamin, Harry (1966). The transsexual phenomenon, New York : Julian Press. 

     

    Cette échelle présente les divers types d’orientation sexuelle (ou de «désorientation du genre») distingués par Benjamin.

     

    Ce dernier souligne néanmoins que les six types en question ne sont jamais nettement cloisonnés.

     

    Le premier groupe inclut les travestis de type 1 et 2 : le type 1 correspond aux pseudo-travestis (qui ne se travestissent que très sporadiquement); le type 2 englobe les travestis qui le sont par pulsion fétichiste. 

     

    Benjamin place les «véritables travestis» dans le groupe II (type 3: personnes qui se travestissent autant que possible et manifestent déjà une légère inclination à la transsexualité). Ce groupe englobe en outre la première forme de transsexualité, à savoir le type non chirurgical (type 4: personnes transsexuelles qui ne souhaitent pas recourir à la chirurgie, oscillent entre le travestissement et la transsexualité, alternent la vie en tant qu’homme ou femme et ont besoin d’une thérapie hormonale pour leur équilibre). Le troisième groupe englobe les transsexuels ayant des sentiments de transsexualité moyennement intenses (les transsexuels de type 5 se sentent des femmes emprisonnées dans un corps d’homme, vivent constamment en tant que femme et souhaitent une opération afin de modifier leur sexe) et très intenses(type6:transsexuels ayant la profonde conviction d’être des femmes ; pour eux, vivre en femme n’est pas suffisant : ils exigent d’urgence des adaptations physiques).

     

    L’étude de la transsexualité s’est rapidement étendue dans les années 1960, notamment sous l’impulsion des travaux de Benjamin. C’est durant ses recherches ultérieures que Benjamin établit sa théorie sur la transsexualité, qu’il qualifiait de «disorder of gender identity» (trouble de l’identité sexuelle).

     

    On y retrouve, en écho, la conceptualisation de Robert Stoller (1968) concernant le genre et l’identité de genre. Le «sexe psychologique» (l’identité de genre) a la priorité sur le corps (sexe anatomique).

     

    Benjamin met l’accent sur une théorie neuro-endocrinologique de causalité et soutient que l’adaptation du sexe est le seul traitement possible pour la transsexualité parce que, d’après lui, l’identité de genre est fixée dès l’âge de quatre ans et les approches psychothérapeutiques seront donc un coup d’épée dans l’eau.

     

    Il insiste sur le «passing»et l’occupation d’une position sociale en tant que «membres normaux

    » du sexe souhaité, avec toutes les conséquences sociales, économiques et familiales qui s’ensuivent.

     

    Un traitement visant à adapter le sexe par le biais d’interventions hormonales et chirurgicales est développé dans le cadre de la transsexualité et converti en protocole de traitement appliqué dans des «cliniques du genre» spécialisées. La distinction entre travesti et transsexuel 

    revêt dès lors une grande importance, et la sélection des candidats «adéquats» pour un traitement devient la tâche primordiale des psychiatres.

     




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