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Le maquillage et son histoire au fil des siècles
De tous temps, hommes et femmes ont cherché à sublimer leur beauté grâce à des produits cosmétiques. L'utilisation de maquillage remonte à la nuit des temps et il est probable que les hommes préhistoriques pratiquaient déjà la peinture corporelle. Nous vous proposons de retracer l’histoire du maquillage au fil des siècles.
Une pratique millénaire
L’usage du maquillage est une pratique plusieurs fois millénaire : si l’on en trouve les premières traces écrites dans la Bible, l’archéologie a permis de retrouver des accessoires et des cosmétiques remontant à 5000 ans avant JC.
3000 ans avant notre ère, les Egyptiens utilisaient déjà des onguents et des huiles parfumées et maquillaient leur visage et leur corps à l’aide de différents colorants :
- rouge à lèvres à base de rouge minéral
- khôl à base d'antimoine ou de suie sur les paupières supérieures et les cils
- coloration au henné sur les ongles.
On pense que cette pratique était à l’origine réservée aux prêtres lors de cérémonies avant de contribuer à la beauté des Egyptiennes telles que la reine Cléopâtre.
Le maquillage en Grèce et à Rome
Ce sont les caravanes acheminant les épices et la soie en Europe qui ont fait connaître les produits de maquillage en Grèce et dans l'Empire romain.
Dans la Grèce antique, notamment à Athènes et Sparte, cette pratique était à l’origine interdite aux femmes respectables et réservée aux courtisanes.
Sous l'Empire romain, les patriciennes consacraient beaucoup de temps à leur toilette, leur coiffure et leur maquillage. Ovide a d’ailleurs écrit un traité à ce sujet dans lequel il donne aux coquettes de son temps de nombreux conseils et "recettes" de beauté.
Au Ier siècle, la mode voulait que l’on s’éclaircisse la peau avec de la céruse et de la craie, qu’on souligne le regard d’un trait de khôl et que l’on rehausse son teint et ses lèvres avec du rouge.
Evolution du maquillage en Europe
Les Croisés ont rapporté le maquillage en Europe du Nord à partir du XIIème siècle.
Dès le XIIIème siècle, les nobles utilisaient du fond de teint, de la teinture pour les cheveux et du parfum.
A noter : à cette époque et jusqu’au début du XIXème siècle, les cosmétiques utilisés (notamment le blanc de céruse) sont des produits toxiques qui contiennent du plomb et du mercure.
A la Renaissance, l’idéal de beauté féminine consistait à avoir le teint diaphane, les lèvres, les joues et les Ongles rouges et les cheveux dorés.
Pour obtenir un blond vénitien, les femmes enduisaient leur chevelure d'un mélange de safran et de citron et exposaient leurs cheveux au soleil.
Par ailleurs, elles se poudraient le visage à la céruse et à l'ocre rouge et se teintaient les lèvres avec de la teinture de cochenille.
A partir du XVIIème siècle, l’usage du maquillage s’étend dans toutes les classes sociales.
Alors qu’au XVIIIème siècle, on abusait du rouge et on se fardait même pour dormir, le XIXème siècle est marqué par un certain retour au naturel.
L'industrialisation et les progrès scientifiques ont bouleversé le monde des cosmétiques au XXème et au XXIème siècles, avec notamment l’apparition de parfums de synthèse, de tensioactifs et de conservateurs.
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